Les quotidiens parvenus à l’APS traitent de divers sujets parmi lesquels la nomination de Amina Mbengue Ndiaye à la tête du Haut conseil des collectivités territoriales (HCCT).
"Pour remplacer feu Ousmane Tanor Dieng", qui présidait aux destinées de cette institution avant son rappel à Dieu le 15 juillet dernier, "le président nomme Aminata Mbengue Ndiaye", jusque-là ministre des Pêches et de l’Economie maritime, rapporte le quotidien Le Soleil.
Le socialiste Alioune Ndoye, maire de Dakar-Plateau, devient lui ministre des Pêches et de l’Economie maritime, ajoute Le Soleil. "Macky fidélise l’Amy PS", souligne le journal Le Quotidien à sa Une.
"Le Parti socialiste n’a rien perdu de son quota, après le décès de son secrétaire général", Ousmane Tanor Dieng. "Aminata Mbengue Ndiaye a été confirmée présidente du HCCT et Alioune Ndoye la remplace au ministère des Pêches et de l’Economie maritime", souligne ce journal.
Il ajoute : "Le compagnonnage entre Macky Sall et le PS a encore de beaux jours, et les retrouvailles socialistes s’éloignent".
Macky fidélise les +tanoristes+" (Sud Quotidien).
Le quotidien Kritik’ présente Macky Sall "en exécuteur testamentaire". "Comme si c’était acté, note-til, les termes de l’échange ne changent pas. Le partage du gâteau bien équilibré entre partis au pouvoir, le remplacement de Tanor Dieng par Aminata Mbengue Ndiaye trouve sa légitimité au sein du PS où l’ancienne ministre a toujours été adjointe de l’ex-maire de Nguéniène".
Walfquotidien voit dans la promotion de Mme Ndiaye au HCCT un "nouveau plan de guerre contre Khalifa Sall", l’ancien maire de Dakar, considéré lui comme un dissident socialiste, la grâce accordée à Khalifa Sall par le président de la République étant "loin de sonner la fin de la rivalité entre les deux hommes".
"La preuve par ce nouveau jeu de chaises musicales qui fait de Aminata Mbengue Ndiaye la remplaçante de Tanor Dieng à la tête du HCCT. Une décision présidentielle qui relève d’un grand calcul politique dont la finalité est l’affaiblissement de Khalifa Sall et son camp. Mais surtout le musèlement du Parti socialiste sur ses ambitions pour 2024", indique Walfquotidien.
Or, l’ancien maire de Dakar, Khalifa Sall, ne semble pas renoncer à ses ambitions présidentielles, surtout après sa remise en liberté le 29 septembre dernier alors qu’il devait purger une peine de cinq ans pour escroquerie sur deniers publics.
Khalifa Sall avait écopé, en mars 2018, d’une peine de 5 ans de prison dans le cadre de l’affaire dite de la "caisse d’avance" de Dakar, une affaire que l’ancien édile, ensuite destitué de son poste de maire, a toujours assimilé à une cabale politique.
L’actualité politique telle que traitée par les quotidiens ces derniers jours fait revenir inévitablement la polémique relative à la question du 3e mandat, le Forum civil par exemple demandant au président Sall de "s’abstenir de tout acte de nature à valider la possibilité d’un éventuel et hypothétique troisième mandat", selon Vox Populi.
De même, le leader du Bloc des centristes gaïndé (BCG), Jean-Paul Dias, invite le président Sall "à trancher" ce débat, indique Sud Quotidien. Walfquotidien note "l’anticipation majeure" de l’ancien président Abdou Diouf sur la même question.
’’Je pense qu’à notre époque deux mandats suffisent largement", dit Abdou Diouf, cité par Walfquotoidien, l’As terminant sur les remous créés par ce débat et d’autres au sein du parti présidentiel, l’Alliance pour la République (APR).
"Que celui qui n’est pas d’accord démissionne", a lancé le président Macky Sall aux membres de son parti, selon L’As. De cette manière, indique le journal, le chef de l’Etat "n’entend pas lever l’omerta qu’il a imposée aux responsables de son parti autour du troisième mandat. Bien au contraire".
BK/ASG
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